Comme dans d’autres domaines, l’industrialisation a permis des avancées conséquentes en matière de culture de la terre. Si les effets économiques sont peut-être visibles, je ne pense pas que la pratique de la chimie soit vraiment « raisonnée et délibérée ». La pression des grands lobbies industriels est bien connue et largement contestée. Cette pratique est désastreuse pour la terre, qui se retrouve morte, tant les mêmes cultures sont faites au même endroit pendant des années, voire des décennies… La santé des exploitants est aussi parfois mise à mal.
La fertilisation débridée des plants conduit à une perte significative de la qualité du produit, au point que les légumes et les fruits d’aujourd’hui sont insipides et ne se conservent pas. Il suffit de manger les tomates de son jardin pour s’en rendre compte. À quoi servent les grosses carottes et les tomates bien rouges si elles n’ont pas de goût et pourrissent au bout de quelques jours ? Je ne suis pas sûr non plus que les vitamines nécessaires à la bonne santé des concitoyens soient présentes dans ce type de culture intensive.
Que dire des bâtiments d’élevage qui abritent des milliers de poulets ou de vaches élevés à grands coups d’antibiotiques et d’aliments industriels ? Reste les « équilibres » économiques dont fait état Joseph Boissier et c’est peut-être ça le problème. La rentabilité semble bien être le premier critère d’exploitation, au détriment de la qualité et parfois du bien-être de nos amis les animaux, sauf que l’argent n’est pas comestible.